Non à l'interdiction faite aux réfugiés déboutés de travailler

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Non à l'interdiction faite aux réfugiés déboutés de travailler

12 mai 2005
Le Conseil synodal de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) et le Vicariat épiscopal de l'Eglise catholique dans le canton de Vaud (ECV) expriment leur incompréhension face à l’interdiction de travail et d’apprentissage des requérants d’asile déboutés, annoncé par le Conseil d’Etat par communiqué de presse fin avril 2005
La décision du Conseil d’Etat, qui vise d’autres personnes que le groupe dit des « 523 », concerne environ 400 réfugiés dont une quarantaine sont au bénéfice d'un effet suspensif dans le cadre d'un recours en procédure extraordinaire. Enfin, parmi les personnes touchées, près de la moitié ne peut être renvoyée, comme les 175 ressortissants d’Ethiopie ou d’Erythrée, pays qui n’accepte pas les renvois forcés. Interdire le travail à ces personnes, c’est les frapper dans leur intégration sociale, leur capacité à se prendre en charge, leurs possibilités de tenir le coup et de supporter le déracinement. L'interdiction de travail et le désoeuvrement qui en découle ont des conséquences graves tant individuelles que collectives, d’autant plus que de nombreuses personnes ont travaillé depuis de longues années et étaient autonomes financièrement. Cette nouvelle mesure cantonale risque d’augmenter l'incompréhension envers les requérants d'asile, souvent accusés de ne pas subvenir à leurs besoins et remet les personnes concernées à charge de l'assistance. Les Eglises demandent avec insistance au Conseil d’Etat de revoir cette mesure limitative sur la base de l’article 43 de l'actuelle Loi sur l'asile.