Un tipi indien, une yourte mongole, une tente de bédouins, une roulotte de cirque, une case africaine, une souccah juive et même un petit coin de paradis aux couleurs de l’arc-en-ciel y seront installés, histoire de sensibiliser les enfants à la diversité des expressions de la foi.

1450 enfants avaient assisté l’an passé à la finale des Kids Games à Neuchâtel, joutes sportives et bibliques organisées par plusieurs Eglises et mouvements protestants de Suisse romande. Un succès qui a donné des ailes aux organisateurs de la Fête cantonale des enfants mise sur pied par le Conseil cantonal Enfance de l’Eglise réformée vaudoise. Pas moins de 600 enfants se sont inscrits aux différents ateliers proposés lors de ces deux journées, avec une préférence très nette pour l’atelier de djembés (proposant 30 tambours africains) qu’animera le musicien Daniel Genton. Les jeunes qui se retrouveront sur les hauteurs de Puidoux ne fréquentent pas forcément tous un culte de l’enfance (ancienne école du dimanche) mais ont envie de se « retrouver pour se marrer ensemble et faire des trucs nouveaux » dans un cadre splendide.

Un pique-nique géant réunira tous les participants, dont une soixantaine d’accompagnants, - un adulte pour six enfants –. Douze ateliers seront répartis dans et autour du site pour sensibiliser les participants au thème des journées emprunté à l’Evangile de Jean : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ».

Les enfants partiront par petits groupes à la découverte d’autres façons de penser, de vivre la foi, de se réjouir ensemble, à travers la musique, des chants venus d’ailleurs, mais aussi les sketches du clown Vanille de la Fondation Théodora pour les enfants hospitalisés, les palabres d’un Togolais de l’Eglise de réveil africaine, les histoires de la conteuse Catherine Abrecht, les explications d’Emilie Sommer, responsable Jeunesse de la Communauté israélite libérale de Genève. Sous la yourte, le diacre Philippe Corset confectionnera avec les enfants des drapeaux sur lesquels ils peindront les paroles du Notre Père, pour faire flotter la prière chrétienne aux quatre vents, comme le font les tibétains avec leurs textes sacrés. « Notre but, explique Sylvette Delessert, théologienne et présidente du Conseil cantonal Enfance, c’est de leur permettre de découvrir la réalité de la foi protestante et de la vie communautaire, essentielle pour nous ». Une manière aussi d’expliquer aux enfants l’identité protestante dont beaucoup d’adultes ne savent plus très bien de quoi elle est constituée, faite d’ouverture au pluralisme et de respect de la diversité.