L'autorité palestinienne réclame l'expulsion du patriarche grec-orthodoxe

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L'autorité palestinienne réclame l'expulsion du patriarche grec-orthodoxe

24 mars 2005
L'Autorité palestinienne a décidé d'envoyer une délégation en Grèce afin de demander le départ du patriarche grec-orthodoxe en Terre Sainte à la suite d'un scandale provoqué par des allégations de vente de terrains à Jérusalem à des acquéreurs juifs
A l'issue d'un vote tenu le 22 mars, les parlementaires palestiniens ont décidé de demander « l'expulsion » du patriarche Irineos et de réclamer tous les biens du Patriarcat grec-orthodoxe en Terre Sainte qui, selon eux, appartiennent aux paroissiens principalement arabes. « Tous les biens de l'Eglise appartiennent à la communauté arabe grecque-orthodoxe. Le patriarche n'a ni le droit, ni la juridiction, ni le mandat légal de les vendre », a affirmé Hanan Ashrawi, membre de la commission d'enquête du Conseil législatif palestinien sur les présumées ventes de terrains. Les allégations ont paru pour la première fois dans un article, il y a 15 jours, du journal israélien Maariv, qui a publié des informations non confirmées selon lesquelles un assistant du patriarche Irineos aurait vendu des biens près de la porte de Jaffa donnant sur la vieille ville de Jérusalem à des investisseurs juifs étrangers. Le patriarche a démenti « toute connexion avec cette transaction fictive, dont nous n'avons pas connaissance à ce jour », dans une déclaration du 18 mars rapportée dans les médias locaux. Le Patriarcat grec-orthodoxe possède de nombreux biens en Terre Sainte et à Jérusalem, y compris le terrain sur lequel est construit le parlement israélien, la Knesset. Le Patriarcat et le Ministère des affaires étrangères grec ont ouvert une enquête pour savoir s'il y a eu effectivement une vente des terrains de l'Eglise effectuée sans la permission du patriarche ou du synode de l'Eglise en Grèce. Le bureau du patriarche a déclaré qu'un mandat d'arrêt avait été émis contre un assistant qui aurait pu vendre le terrain sans permission. Cet incident exacerbe le ressentiment des paroissiens de l'Eglise, pour la plupart arabes, qui déplorent que les leaders de l'Eglise en Terre Sainte soient des Grecs et non des Palestiniens. La plupart des autres Eglises - comme les Eglises catholique romaine, anglicane et luthérienne - on nommé des responsables palestiniens.