Communicateur d’exception, il a marqué de sa présence le paysage romand en publiant plus d’une quinzaine d’ouvrages et en lançant l’émission « Courrier du cœur » sur les ondes de la Radio suisse romande de 1953 à 1968. Figure de proue d’un protestantisme romand de sensibilité évangélique, il a marqué son temps par une annonce d’un Evangile qui invite à prendre au sérieux la rencontre personnelle avec le Dieu de Jésus-Christ. Pasteur animé d’un sens profond de la rencontre d’autrui, Maurice Ray n’avait de cesse d’encourager chacun à mettre sa confiance en Jésus-Christ pour le quotidien de son existence. Son ministère a rayonné largement au-delà des frontières de l’Eglise réformée vaudoise. « Dieu m’a donné de développer un « ministère-pont » entre les différentes composantes du christianisme romand, aimait-il à rappeler, entre réformés et évangéliques, mais aussi avec certains catholiques ».Prédicateur enjoué et éloquent, Maurice Ray a commencé son service pastoral à Syens, près de Moudon en 1940, dans le cadre de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud. Agent de la Ligue pour la lecture de la Bible à Lausanne dès 1952, il est appelé à prêcher non seulement dans diverses paroisses réformées et Eglises évangéliques vaudoises, mais bien plus largement dans l’ensemble de la francophonie, en Afrique et au Québec notamment. Homme de plume, Maurice Ray publie 16 livres qui touchent au quotidien de l’engagement chrétien : « S’aimer » tiré à plus de 64'000 exemplaires, « Deux oui pour un nom », « L’occultisme à la lumière du Christ »... Sa « Théologie pastorale » en 5 volumes, publiée dans les années 80, devient même un incontournable pour tous les francophones impliqués dans la vie ecclésiale.

De 1953 à 1968, Maurice Ray touche à la radio. Sur les ondes de la RSR, il lance l’émission « Courrier du coeur », l’ancêtre de la « Ligne de coeur » actuelle. Homme de TV à la fin de sa vie, il enregistre de nombreuses émissions où il fait part de ses convictions sur les éléments centraux de la foi chrétienne. En 2002, l’association « Plans-Fixes » qui constitue une galerie de portraits de personnalités romandes, lui consacre une émission de 50 minutes en noir et blanc, pendant laquelle il relate son enfance modeste à Grandson dans le Nord vaudois, les cours privés du pasteur du lieu pour qu’il puisse entrer au gymnase afin de répondre à sa vocation pastorale.