Transplantation: oui conditionnel d'Al-Azhar et du mufti d'Egypte

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Transplantation: oui conditionnel d'Al-Azhar et du mufti d'Egypte

9 décembre 2004
L'imam d'Al-Azhar, plus haute autorité de l'islam sunnite, et le grand mufti d'Egypte ont retiré mercredi dernier devant une conférence scientifique leur opposition à la transplantation d'organes, tout en soumettant leur autorisation au respect de certaines conditions
« Il est permis de transplanter des organes d'un mort sur un vivant à condition que la personne décédée en ait exprimé la volonté dans un testament », a dit cheikh Mohamed Sayed Tantaoui, imam de l'université-moquée d'Al-Azhar au Caire, cité par l'agence officielle égyptienne Mena. « Si le mort ne l'a pas prévu de son vivant, il faut s'en remettre à la décision des médecins », a-t-il ajouté. Pour sa part le mufti d'Egypte Ali Gomaa a estimé que « l'islam protège la vie et la santé et dans cet esprit, il approuve le transfert d'organes, à condition de ne pas empiéter sur les droits des autres ». Jusqu’ici, les autorités religieuses égyptiennes s'étaient toujours opposées à la transplantation d'organes, y compris lorsqu'il s'agissait de prélèvements sur un mort. Les scientifiques ont demandé au Parlement de légiférer sur le transfert d'organes. Mais le débat s'est enlisé à l'Assemblée, alors qu'un marché noir de transfert d'organes a commencé à se développer il y a quelques années, donnant lieu à des arrestations.