Une théologienne propose un chemin de libération intérieure à l’écoute de son corps

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Une théologienne propose un chemin de libération intérieure à l’écoute de son corps

28 juin 2004
Il faut apprendre à faire silence en soi pour pouvoir s’entendre et écouter Dieu
La théologienne lausannoise Micheline Ravenel s’est initiée à différentes approches corporelles et propose une démarche concrète où elle relie quête spirituelle et écoute de ses émotions et de son corps.« L’écoute du langage du corps m’a permis de rendre réels certains concepts bibliques que l’on aborde en église de d’une manière qui me semble trop évanescente, explique-t-elle, on prêche la paix, mais quels moyens concrets donne-t-on aux gens pour gérer leur violence ? On prêche l’importance de la prière et du pardon, mais quels outils donne-t-on aux gens pour prier vraiment, pour apprendre à faire silence en soi ? ». Micheline Ravenel a cherché les moyens d’accorder sa vie à la Parole de Dieu, à la faire entrer en résonance avec sa vie. La théologienne lausannoise s’est longuement initiée à différentes approches corporelles pour ancrer sa quête spirituelle dans son humanité. C’est cette démarche de réconciliation entre sa vie et sa foi que Micheline Ravenel a choisi de transmettre dans des sessions Corps-Accord » à Crêt-Bérard, centre d’accueil de l’Eglise réformée vaudoise. Elle apprend aux participants à trouver le calme intérieur à travers le souffle et l’attention au corps : »Les émotionsl parlent aussi au travers du corps, il s’agit de cesser de les juger comme bonnes ou mauvaises mais de les accueillir, de les accepter, voire de les remettre à Dieu, pour être vraiment apaisé ». Autant dire qu’il s’agit d’une véritable mise en route de ce qui constitue « tout un travail de vie » que Micheline Ravenel accompagne et poursuit volontiers, à la demande, lors de sessions individuelles, à Pully où elle a établi son cabinet.

La théologienne qui s’est formée à la méthode de réflexologie selon Grinberg, a passé un an en Irlande du Nord dans une communauté œcuménique oeuvrant à la réconciliation entre protestants et catholiques. Elle y a découvert des pistes pédagogiques concrètes pour gérer la violence individuelle et chercher à faire la paix avec soi-même et avec les autres. Elle a collaboré dans le cadre de la décennie contre la violence lancée par le Conseil oecuménique des Eglises (COE) à l’élaboration d’un catéchisme pour les 9 à 13 ans sur le thème « La violence, moi et les autres ». Ce catéchisme sera enseigné dès la rentrée de septembre. « Nous nous appuyons sur des textes bibliques pour apprendre aux jeunes à apprivoiser leur colère, à l’utiliser pour eux-mêmes et non contre les autres, à ne pas la retourner contre eux-mêmes. La colère n’est pas mauvaise en soi, elle permet de se défendre, de poser des limites, de savoir dire non ». Enfin, Micheline Ravenel a également travaillé pendant trois ans avec « l’Association des familles du Quart-Monde » à Renens.