L’entrée de la Turquie dans l’Union européenne passe par un travail de réconciliation
22 juin 2004
"L'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ne pourra se faire qu'au prix d'une réconciliation des mémoires", a déclaré le président de la Fédération protestante de France (FPF), le pasteur Jean-Arnold de Clermont
"En tant qu'Eglises, nous insistons sur une nécessaire réconciliation des mémoires, qui prendra du temps, avant l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne", a estimé le pasteur de Clermont. "Il n'est pas possible de faire comme s'il n'y avait pas eu l'Empire ottoman et ce qu'il a inscrit dans les mémoires des peuples, ni d'oublier la reconnaissance du génocide arménien", a-t-il remarqué. Le président de la FPF a également souligné "la nécessité d'une réelle liberté religieuse, qui n'existe pas actuellement en Turquie". Il a précisé que "les minorités religieuses n'y ont pas d'existence légale". "Nos Eglises doivent récuser toute peur ou toute politique fondée sur la peur de l'islam, mais en même temps il nous faut examiner de manière réaliste ce que signifie l'accueil d'un pays dont le peuple est à majorité musulmane", a encore estimé le pasteur de Clermont.