A Genève, l'Eglise protestante licencie
17 juin 2004
Pour l'Eglise protestante de Genève (EPG), le déficit des comptes ordinaires s’élève à environ 1,5 million de francs par an
L’assemblée du Consistoire a donc décidé à huis clos la suppression de 11 postes de pasteurs, diacres et de collaborateurs. Décision douloureuse et unique dans son histoire.L’Eglise protestante de Genève (EPG) va devoir se séparer d’une dizaine de pasteurs, diacres et autres collaborateurs administratifs. La non repourvue actuelle de 7 postes pastoraux sur les 78 alloués n’a en effet pas suffi à rétablir l’équilibre des finances de l’EPG. « Nous sommes dans une phase douloureuse et choquante de la réorganisation de notre Eglise, reconnaît le pasteur Joël Stroudinsky, président de l’Eglise protestante de Genève, nous ne pouvons malheureusement plus jouer sur les départs naturels et la vacance des postes. Il nous faut licencier des collaborateurs et opérer des choix sur le terrain. Il est bien évident qu’en réduisant nos effectifs à 60 postes pastoraux, nous ne pourrons plus assurer le travail des 71 pasteurs actuellement en fonction. Ce qui veut dire que nous devrons renoncer à être présents partout et il nous faudra fixer des priorités en fonction de la réalité et non pas de la tradition ou de nos rêves. Pour la première fois de l’histoire de notre Eglise, nous devrons demander à des pasteurs d’envisager leur ministère ailleurs que dans l’Eglise protestante de Genève ». Joël Stroudinsky précise que des mesures d’accompagnement concrètes sont prévues pour les personnes touchées par cette restructuration afin de les aider à retrouver un poste, à envisager une éventuelle reconversion professionnelle, à faciliter un déménagement dans un autre canton ou étudier un plan de retraite anticipée. Joël Stroudinsky rappelle qu’il y a actuellement une quinzaine de postes vacants en Suisse romand pour des diacres et des pasteurs. Ces mesures entreront en vigueur dans six mois.Direction réorganiséePour la première fois, l’Eglise protestante genevoise ne laissera pas l’initiative du changement au seul choix personnel de ses collaborateurs, comme cela a été si souvent le cas. Elle va en effet exercer, notamment par l’intermédiaire d’un responsable des ressources humaines qui sera engagé à plein temps, une évaluation des collaborateurs, (ministres et personnel administratif) selon des axes d’analyse de compétences bien précis portant sur les capacités professionnelles et personnelles et le « savoir être ».
La seconde décision importante de l’assemblée du Consistoire a été la constitution d’une direction opérationnelle formée d’un directeur, d’un responsable des ressources humaines, d’un responsable des finances et d’un responsable de la communication. En dessinant le contour du nouvel organigramme de l’Eglise genevoise, le Consistoire a voulu distinguer clairement les instances chargées de la réflexion stratégique, des instances chargées des activités opérationnelles. A moyen terme, le Consistoire de l’EPG prévoit de restructurer et de réorganiser le travail des régions et des services en lien avec les priorités qui seront retenues, et d’adapter la Constitution de l’Eglise.
La seconde décision importante de l’assemblée du Consistoire a été la constitution d’une direction opérationnelle formée d’un directeur, d’un responsable des ressources humaines, d’un responsable des finances et d’un responsable de la communication. En dessinant le contour du nouvel organigramme de l’Eglise genevoise, le Consistoire a voulu distinguer clairement les instances chargées de la réflexion stratégique, des instances chargées des activités opérationnelles. A moyen terme, le Consistoire de l’EPG prévoit de restructurer et de réorganiser le travail des régions et des services en lien avec les priorités qui seront retenues, et d’adapter la Constitution de l’Eglise.