Le schisme des baptistes américains
17 juin 2004
La Convention baptiste du Sud (SBC), le plus grand groupe protestant des Etats-Unis avec 16,3 millions de fidèles, a décidé de quitter l'Alliance baptiste mondiale (BWA)
La Convention a dénoncé la théologie libérale de l'Alliance, entre autres son soutien aux femmes pasteurs, sa tolérance croissante envers l'homosexualité et son « anti-américanisme ». En votant à main levée, les délégués - appelés les Messagers - ont officiellement rompu leurs relations avec l'Alliance lors de leur réunion annuelle à Indianapolis, en Indiana. Avec ce vote, l'Alliance baptiste mondiale perd son groupe le plus large -la Convention baptiste du Sud compte 16,3 millions de membres - et l'un des ses soutiens financiers les plus importants. L'Alliance, qui a 211 Eglises, représentant 46 millions de baptistes, va perdre la cotisation annuelle de 300’000 dollars américains versée par la convention baptiste du Sud. Selon l'agence Associated Press, Paige Patterson, un leader de la Convention baptiste, a déclaré avant le vote que l'Eglise ne pouvait plus soutenir ni financer une organisation qui comprend des libéraux, une apparente référence à la décision de 2003 de l'Alliance mondiale d'accueillir la Cooperative Baptist Fellowship (CBF) dans l'organisation. La CBF, qui compte l'ancien président Jimmy Carter parmi ses membres, a été formée par un groupe de baptistes politiquement modérés et libéraux, insatisfaits de la position conservatrice adoptée par la Convention baptiste ces dernières années.