Le jeune Pierre s’y frotte dès l’adolescence aux « doctrines luthériennes ». Au moment de son retour de Paris, à dix-neuf ans, il s’est déjà converti aux idées de la Réforme.

1531 : Viret devient pasteur. Première prédication le 6 mai à Orbe. A partir de cette date, seul ou avec Farel, parcourt la Suisse romande pour annoncer l’Evangile. A la suite d’un vote, Orbe devient réformée en 1554.

1536 : Pasteur à Lausanne. La Réforme y est proclamée en octobre, comme sur tout le territoire occupé par Berne. L’année suivante y sera fondée la première Académie réformée. Viret y enseigne jusqu’en 1559, année où il est déposé par les autorités bernoises comme la plupart de ses collègues.

1561 : Après trois ans à Genève, Viret part dans le sud de la France. Pour certains, en raison d’une santé malmenée. Pour d’autres, parce que la cohabitation avec Calvin et Bèze est devenue difficile, Viret défendant une vision plus démocratique du pouvoir ecclésiastique. Nîmes, Montpellier, puis Lyon.

1564 : Parution à Genève de son œuvre maîtresse écrite en exil : l’Instruction chrétienne

1567 : Expulsé de France, Viret accepte l’invitation de Jeanne d’Albret, reine de Navarre (mère du futur Henri IV), dans le Béarn. Il y décède quatre ans plus tard, à 60 ans. Jeanne d’Albret écrira alors : « Entre les grandes pertes que j’ai faites, je mets en premier lieu celle de Monsieur Viret que Dieu a retiré à soi ».