Génocide au Soudan : les organisations humanitaires lancent un cri d'alarme

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Génocide au Soudan : les organisations humanitaires lancent un cri d'alarme

12 mai 2004
Les premiers rapports sur les atrocités commises dans la région du Darfour et encouragées par le gouvernement du Soudan, ont commencé à être connus il y a à peine plus d'un an
Selon James Morris, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, le déplacement massif de personnes fuyant les combats a entraîné "l'une des crises humanitaires les plus graves au monde"."C'est une crise humanitaire très, très grave", a souligné James Morris lors d'une conférence de presse tenue à Londres le mardi 4 mai. "Au Darfour, environ un million de personnes ont été chassées de la façon la plus violente de chez elles. Environ la moitié d'entre elles sont dans des camps, et le reste errent encore dans les collines et l'on ne sait où." Quelque 10 000 personnes seraient mortes dans la région de Darfour durant le conflit entre le gouvernement soudanais et deux groupes rebelles, Le Mouvement de libération du Soudan (SLM) et le Mouvement justice et égalité (JEM).

James Morris était à la tête de la délégation des Nations Unies qui s'est rendue au Soudan et au Tchad pour évaluer les conséquences du conflit du Darfour entre les rebelles soudanais majoritairement noirs et les miliciens arabes dont l'action, qualifiée de nettoyage ethnique, est soutenue par le gouvernement.

"Nous devons briser le mur de silence", a déclaré Nicholas Strand, l'un des membres de l'équipe, qui souligne que le Conseil oecuménique des Eglises (COE) a été "un point d'ancrage dans une situation très complexe". En effet, le COE, et son secrétaire général actuel Sam Kobia, ont joué un rôle important dans la négociation d'un accord de paix au Soudan.