Pour les œuvres d’entraide, les banques de notre pays abritent quelque 2000 milliards d’avoirs étrangers, dont près de 80% ne sont pas déclarés au fisc des pays d’origine. La vingtaine d’organisations soutenant cette campagne estime que la distinction entre évasion et fraude fiscale doit être abolie et que Berne doit notamment accorder une aide judiciaire et administrative aux gouvernements tiers, même en cas de simple soustraction fiscale. Elles rappellent par ailleurs qu’en fermant les yeux sur l’origine de ces avoirs, le système bancaire suisse favorise le creusement des inégalités sociales, permettant aux riches étrangers d’échapper aux impôts de leurs patries d’origine.