Forum "Ecologie et spiritualité": Une alliance nécessaire pour changer nos rapports à la nature
23 septembre 2004
Début octobre se tiendra en Savoie un important forum « Ecologie et spiritualité » dont le but est la rencontre entre mouvements de défense de l’environnement, les associations citoyennes et les grandes traditions religieuses
Perspectives avec Michel-Maxime Egger, président de la fondation « Diagonale », l’un des partenaires de l’événement.Actif depuis longtemps au sein des oeuvres d’entraide – la Communauté de travail aujourd’hui, Pain pour le prochain (PPP) hier – Michel-Maxime Egger est aussi diacre orthodoxe. Pour lui, un changement profond et durable dans notre rapport à la nature, comme dans nos fonctionnements économiques, nécessite d’abord une transformation personnelle et intérieure. « Beaucoup de monde réfléchit au développement durable ou à la mondialisation. Mais on reste trop souvent à un niveau horizontal, sur un plan socio-économique ou politique. Bref, on ne parle de que réformes structurelles en oubliant la dimension verticale ».
Michel-Maxime Egger préside une toute jeune fondation baptisée « Diagonale », terme choisi précisément parce qu’il évoque ce qui relie et traverse. « Le réenchantement du monde passe par la transfiguration de soi et du monde », selon la belle formule de la fondation parrainée notamment par Olivier Abel, Edgar Morin et Paul Ricoeur.
Début octobre, « Diagonale » organise en Savoie sa première manifestation publique : un important forum « Ecologie et spiritualité » dont l’objectif est de créer une rencontre entre les grandes traditions spirituelles et les mouvements écologiques ou citoyens. Parce que « la survie de la planète et de l’humanité passe par la confluence entre ces mouvements et les traditions spirituelles », explique encore Michel-Maxime Egger. Trois jours d’échanges avec des figures de renomTout a été mis en œuvre pour que cette occurrence porte ses fruits, et notamment la présence de personnalités incontournables comme le biologiste catholique Jean-Marie Pelt, le fondateur de la revue The Ecologist et autorité mondiale en matière de défense de l’environnement Edouard Goldsmith ou encore l’écrivain et agro-écologiste Pierre Rabhi, créateur de l’association « Terre et humanisme ». Plusieurs autres représentants chrétiens, musulmans, bouddhistes et juifs de renom participeront à ces trois jours de débats, de conférences et d’échanges où sont attendus quelque 300 participants.
« Le dialogue entre traditions peut nous inviter à redécouvrir cette relation d’interdépendance qui relie l’homme à la nature, note Michel-Maxime Egger. L’idée que toute la Création se trouve à l’intérieur de chacun de nous et qu’en même temps nous en faisons partie intégrante me paraît fondamentale pour comprendre que le mal porté à l’environnement constitue en définitive une souffrance pour nous-mêmes ».Les chrétiens aussi
Reste que cette conscience d’un monde compris non comme un objet, mais comme partie intégrante de soi paraît aujourd’hui plus évidente dans les grands courants orientaux que dans le christianisme. « C’est pourquoi les chrétiens doivent relire leurs textes fondateurs pour se remémorer que la nature leur a certes été donnée par Dieu, mais pour être transfigurée, non défigurée. » Maxime-Michel Egger rappelle d’ailleurs qu’en matière d’écologie, la prise de conscience progresse au sein des Eglises. « En 1989, le patriarche de Constantinople a, par exemple, déclaré le 1er septembre - premier jour de l’année liturgique en orthodoxie - jour de la Création ». Parmi les autres initiatives qui se multiplient, la création en 1986 de la Communauté œcuménique de travail Eglise et environnement (COTE) (lire encadré), ou le récent ouvrage « Approches spirituelles de l’écologie », présenté en début d’année à la Maison de l’environnement de Genève.
Michel-Maxime Egger préside une toute jeune fondation baptisée « Diagonale », terme choisi précisément parce qu’il évoque ce qui relie et traverse. « Le réenchantement du monde passe par la transfiguration de soi et du monde », selon la belle formule de la fondation parrainée notamment par Olivier Abel, Edgar Morin et Paul Ricoeur.
Début octobre, « Diagonale » organise en Savoie sa première manifestation publique : un important forum « Ecologie et spiritualité » dont l’objectif est de créer une rencontre entre les grandes traditions spirituelles et les mouvements écologiques ou citoyens. Parce que « la survie de la planète et de l’humanité passe par la confluence entre ces mouvements et les traditions spirituelles », explique encore Michel-Maxime Egger. Trois jours d’échanges avec des figures de renomTout a été mis en œuvre pour que cette occurrence porte ses fruits, et notamment la présence de personnalités incontournables comme le biologiste catholique Jean-Marie Pelt, le fondateur de la revue The Ecologist et autorité mondiale en matière de défense de l’environnement Edouard Goldsmith ou encore l’écrivain et agro-écologiste Pierre Rabhi, créateur de l’association « Terre et humanisme ». Plusieurs autres représentants chrétiens, musulmans, bouddhistes et juifs de renom participeront à ces trois jours de débats, de conférences et d’échanges où sont attendus quelque 300 participants.
« Le dialogue entre traditions peut nous inviter à redécouvrir cette relation d’interdépendance qui relie l’homme à la nature, note Michel-Maxime Egger. L’idée que toute la Création se trouve à l’intérieur de chacun de nous et qu’en même temps nous en faisons partie intégrante me paraît fondamentale pour comprendre que le mal porté à l’environnement constitue en définitive une souffrance pour nous-mêmes ».Les chrétiens aussi
Reste que cette conscience d’un monde compris non comme un objet, mais comme partie intégrante de soi paraît aujourd’hui plus évidente dans les grands courants orientaux que dans le christianisme. « C’est pourquoi les chrétiens doivent relire leurs textes fondateurs pour se remémorer que la nature leur a certes été donnée par Dieu, mais pour être transfigurée, non défigurée. » Maxime-Michel Egger rappelle d’ailleurs qu’en matière d’écologie, la prise de conscience progresse au sein des Eglises. « En 1989, le patriarche de Constantinople a, par exemple, déclaré le 1er septembre - premier jour de l’année liturgique en orthodoxie - jour de la Création ». Parmi les autres initiatives qui se multiplient, la création en 1986 de la Communauté œcuménique de travail Eglise et environnement (COTE) (lire encadré), ou le récent ouvrage « Approches spirituelles de l’écologie », présenté en début d’année à la Maison de l’environnement de Genève.