Couples en crise: apprendre à réparer la relation plutôt que de prendre la fuite
25 janvier 2007
En prenant soin de leur relation, les couples peuvent contribuer à guérir le monde
C’est la conviction du thérapeute Carlo Trippi, installé à Granges (FR), qui a introduit en Suisse la thérapie Imago. Cette méthode fait un tabac aux Etats-Unis. Pour lui, apprendre à remplacer les conflits, les luttes de pouvoir et la violence entre conjoints par une empathie et une compréhension réciproques, c’est le véritable défi d’aujourd’hui. La thérapie propose des outils concrets pour restaurer le lien conjugal. Et ça marche plutôt bien, à la condition que les partenaires s’engagent sincèrement dans la démarche.Les couples qui battent de l’aile, ça les connaît : depuis qu’ils enseignent la théorie de la relation, Carlo et Carla Trippi en accompagnent depuis plusieurs années. Patiemment, ils initient les éclopés de la vie à deux à la méthode américaine, mise au point par le psychologue américain Harville Hendrix. Ce spécialiste de la relation a élaboré une compréhension des mécanismes inconscients qui se jouent dans la relation amoureuse et la mettent souvent en échec. Cette thérapie allie avec pragmatisme la psychologie des profondeurs de C.-G. Jung, les sciences du comportement, la thérapie cognitive, mais aussi quelques éléments de l’analyse transactionnelle. Un mélange bien dosé qui aide les conjoints à surmonter leurs difficultés relationnelles.
Elle propose des « outils » concrets pour aider les amoureux déçus à ne pas jeter l’éponge à la première déception, au premier conflit, lorsque la vie quotidienne a pris le pas sur les émois et la romance des débuts.
Carlo Trippi reprend les propos de l’écrivain Christiane Singer, auteur, entre autres, d’un « Eloge du mariage, de l’engagement et autres folies » qui a animé un stage dans la maison de Granges : « Le drame contemporain, c’est la fuite des couples devant toute irritation et toute crise. Dès que cesse l’agrément d’être ensemble, beaucoup prennent leurs jambes à leur cou, ignorant que le plus beau de l’aventure va tout juste commencer : la construction d’un amour adulte ». Complice des deux thérapeutes, Christiane Singer a signé la préface de l’ouvrage de Carlo Trippi qui sort de presse fin février, intitulé : « Le couple, la prochaine grande aventure ».
A l’heure où un mariage sur deux finit par un divorce, la démarche dans laquelle Carlo Trippi s’est investi tout entier, d’abord pour « réparer » son propre couple qui traversait des hauts et des bas, a séduit bien des partenaires, désemparés par ce qui leur arrivait. Il commence par se former longuement, en Autriche, en Suisse et en Amérique, à la thérapie Imago, avant de multiplier les stages et les cours de formation à l’accompagnement en Suisse romande.
La méthode est basée sur un dialogue conscient des deux partenaires, mis face à face dans un climat de confiance et de non jugement. Elle leur permet de sortir du schéma réactif, des mécanismes de fuite habituels et du mode fusionnel, qui nie à chacun sa propre existence et sa propre histoire. Le couple ne peut en effet exister que si chacun est différencié, individué. Les partenaires apprennent à s’écouter sans intervenir pour se justifier ou faire des reproches à l’autre. Chacun est invité à ne pas calquer son expérience intérieure sur celle de son partenaire. On identifie peu à peu les blessures de l’enfance qui resurgissent à un moment donné dans le couple et renvoient chacun à ses manques. Chacun cherche à trouver sa juste place et apprend à découvrir le monde de l’autre, qu’il croit connaître, mais dont il ignore les mécanismes intimes ; il apprend à valider ce que l’autre lui dit, ce qu’il ressent dans telle ou telle situation conflictuelle, sans chercher à savoir qui a tort et qui a raison. L’espace entre les deux interlocuteurs doit être sécurisant et accueillant. Si l’on est conscient de ce qui se joue dans le couple, si l’on identifie quelles blessures du passé sont réactivées, on est déjà dans la réparation.
« Ce qui nous intéresse dans la thérapie Imago dans le « toi et le moi », c’est le « et », c’est-à-dire le lien. Nous travaillons sur la connexion entre les deux partenaires. Quand elle est rétablie, alors seulement, les partenaires peuvent se mettre à développer un amour adulte ».
La méthode s’applique aussi entre parents et enfants, entre collègues, chaque fois qu’il s’agit de restaurer un lien, fondé sur la bienveillance et le respect, de rétablir la clarté et l’écoute dans la communication, d’aplanir un malentendu, de gérer un conflit. L’Ecole des Parents de Genève propose des ateliers Imago pour développer une relation enrichissante entre parents et enfants.
Elle propose des « outils » concrets pour aider les amoureux déçus à ne pas jeter l’éponge à la première déception, au premier conflit, lorsque la vie quotidienne a pris le pas sur les émois et la romance des débuts.
Carlo Trippi reprend les propos de l’écrivain Christiane Singer, auteur, entre autres, d’un « Eloge du mariage, de l’engagement et autres folies » qui a animé un stage dans la maison de Granges : « Le drame contemporain, c’est la fuite des couples devant toute irritation et toute crise. Dès que cesse l’agrément d’être ensemble, beaucoup prennent leurs jambes à leur cou, ignorant que le plus beau de l’aventure va tout juste commencer : la construction d’un amour adulte ». Complice des deux thérapeutes, Christiane Singer a signé la préface de l’ouvrage de Carlo Trippi qui sort de presse fin février, intitulé : « Le couple, la prochaine grande aventure ».
A l’heure où un mariage sur deux finit par un divorce, la démarche dans laquelle Carlo Trippi s’est investi tout entier, d’abord pour « réparer » son propre couple qui traversait des hauts et des bas, a séduit bien des partenaires, désemparés par ce qui leur arrivait. Il commence par se former longuement, en Autriche, en Suisse et en Amérique, à la thérapie Imago, avant de multiplier les stages et les cours de formation à l’accompagnement en Suisse romande.
La méthode est basée sur un dialogue conscient des deux partenaires, mis face à face dans un climat de confiance et de non jugement. Elle leur permet de sortir du schéma réactif, des mécanismes de fuite habituels et du mode fusionnel, qui nie à chacun sa propre existence et sa propre histoire. Le couple ne peut en effet exister que si chacun est différencié, individué. Les partenaires apprennent à s’écouter sans intervenir pour se justifier ou faire des reproches à l’autre. Chacun est invité à ne pas calquer son expérience intérieure sur celle de son partenaire. On identifie peu à peu les blessures de l’enfance qui resurgissent à un moment donné dans le couple et renvoient chacun à ses manques. Chacun cherche à trouver sa juste place et apprend à découvrir le monde de l’autre, qu’il croit connaître, mais dont il ignore les mécanismes intimes ; il apprend à valider ce que l’autre lui dit, ce qu’il ressent dans telle ou telle situation conflictuelle, sans chercher à savoir qui a tort et qui a raison. L’espace entre les deux interlocuteurs doit être sécurisant et accueillant. Si l’on est conscient de ce qui se joue dans le couple, si l’on identifie quelles blessures du passé sont réactivées, on est déjà dans la réparation.
« Ce qui nous intéresse dans la thérapie Imago dans le « toi et le moi », c’est le « et », c’est-à-dire le lien. Nous travaillons sur la connexion entre les deux partenaires. Quand elle est rétablie, alors seulement, les partenaires peuvent se mettre à développer un amour adulte ».
La méthode s’applique aussi entre parents et enfants, entre collègues, chaque fois qu’il s’agit de restaurer un lien, fondé sur la bienveillance et le respect, de rétablir la clarté et l’écoute dans la communication, d’aplanir un malentendu, de gérer un conflit. L’Ecole des Parents de Genève propose des ateliers Imago pour développer une relation enrichissante entre parents et enfants.