Livre: "Les Blancs m'ont refilé un Dieu moribond" de Gaston Kelman
14 février 2008
« Ils ont tué Dieu juste après me l’avoir refilé
Le problème, c’est que moi, je me suis attaché à ce Dieu qui m’a parlé d’amour ». Avec son franc-parler, son sens de la facétie et la provocation qui ont fait de son livre « Je suis noir et je n’aime pas le manioc » un bestseller, où il pourfendait les stéréotypes et les communautarismes de tous poils, Gaston Kelman parle de sa foi et du Dieu auquel il croit. Qui n’a rien à voir avec celui, en piteux état, des chrétiens occidentaux. Pour lui, le seul Dieu qui est mort, c’est le Dieu vengeur, le Dieu jaloux, le Dieu fouettard. «Les Blancs ont forcé mon grand-père à rentrer dans leur foi. Moi j’ai adhéré avec bonheur au message de l’homme qui n’a parlé que d’amour, et puis, arrivé en France, on m’a dit: tu sais Gaston, Dieu n’existe pas. Je suis tombé de haut, croyez-moi ! ». Gaston Kelman suggère dans son dernier opus que ce qui se passe aujourd’hui n’est peut-être qu’une nouvelle mutation de Dieu, peut-être moins radicale que celle qui est intervenue entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Il y dit son attachement au message de tolérance du Christ et le profond respect qu’il porte à certains hommes d’église de son enfance au Cameroun. «J’ai toujours dénoncé la colonisation comme un système basé sur l’injustice, la méconnaissance de l’autre et la négation de sa culture, pour autant, j’ai rencontré des hommes et des femmes de foi, des “pères blancs”, qui étaient des personnes merveilleuses. Ils m’ont enseigné l’amour, non seulement de Dieu, mais surtout celui des hommes. Beaucoup m’ont donné la fierté d’être ce que je suis ; un être humain ».
Né à Douala au Cameroun à la veille des indépendances africaines, Gaston Kelman a été façonné en Afrique, mais il est de culture judéo-chrétienne, a grandi dans une famille catholique très croyante et revendique la liberté de choisir ce qu'il veut garder de sa culture d’origine, sans forcément y être toujours renvoyé de force. «Est-ce qu’on doit s’enfermer dans une couleur de peau ? En France, j’aurais dû être éboueur, si l’on s’en tient aux clichés ancestraux», relève-t-il. Or il a fait des études, a décroché une maîtrise de littérature en Angleterre, puis un diplôme en urbanisme et poursuit aujourd'hui une jolie carrière de chroniqueur de radio et d'écrivain dans son pays d’élection, la France.
Comme dans ses ouvrages précédents,Gaston Kelman pourfend volontiers le politiquement correct, mais aussi l’athéisme ostentatoire à la mode et ce qu’il appelle « l’anticléricalisme primaire » de ceux qui considèrent la foi comme une preuve de débilité mentale. Pour lui, les ONG ne sont rien d’autre que les enfants naturels du catholicisme. Il s’en prend aussi à l’entêtement des responsables catholiques à revendiquer la virginité permanente de Marie. « Que Marie ait eu des enfants avec Joseph, ça m’arrangerait énormément. Ce qui me gêne, c’est que l’on ait besoin de recourir aux dogmes alors qu’il n’y a aucun enjeu de la foi ».
Avec Dieu, il a des rapports animés. « Quand je traverse des épreuves dont je peine à sortir, je me mets à la prière, ensuite je menace Dieu de tout lâcher s’il ne vient pas à mon secours ». Selon la conviction de l’auteur, le Dieu des auquel il croit offre le salut à tous les hommes, pas seulement aux hommes de bonne volonté. La sincérité et la vivacité du propos de Gaston Kelman touchent. Et peuvent ouvrir des chemins à la réflexion sur le sens de la vie, avec Dieu, « la plus belle invention de l’homme ».Gaston Kelman, Les Blancs m'ont refilé un Dieu moribond, aux éditions Declee de Brouwer, 0ctobre 2007, 151 pages.
Né à Douala au Cameroun à la veille des indépendances africaines, Gaston Kelman a été façonné en Afrique, mais il est de culture judéo-chrétienne, a grandi dans une famille catholique très croyante et revendique la liberté de choisir ce qu'il veut garder de sa culture d’origine, sans forcément y être toujours renvoyé de force. «Est-ce qu’on doit s’enfermer dans une couleur de peau ? En France, j’aurais dû être éboueur, si l’on s’en tient aux clichés ancestraux», relève-t-il. Or il a fait des études, a décroché une maîtrise de littérature en Angleterre, puis un diplôme en urbanisme et poursuit aujourd'hui une jolie carrière de chroniqueur de radio et d'écrivain dans son pays d’élection, la France.
Comme dans ses ouvrages précédents,Gaston Kelman pourfend volontiers le politiquement correct, mais aussi l’athéisme ostentatoire à la mode et ce qu’il appelle « l’anticléricalisme primaire » de ceux qui considèrent la foi comme une preuve de débilité mentale. Pour lui, les ONG ne sont rien d’autre que les enfants naturels du catholicisme. Il s’en prend aussi à l’entêtement des responsables catholiques à revendiquer la virginité permanente de Marie. « Que Marie ait eu des enfants avec Joseph, ça m’arrangerait énormément. Ce qui me gêne, c’est que l’on ait besoin de recourir aux dogmes alors qu’il n’y a aucun enjeu de la foi ».
Avec Dieu, il a des rapports animés. « Quand je traverse des épreuves dont je peine à sortir, je me mets à la prière, ensuite je menace Dieu de tout lâcher s’il ne vient pas à mon secours ». Selon la conviction de l’auteur, le Dieu des auquel il croit offre le salut à tous les hommes, pas seulement aux hommes de bonne volonté. La sincérité et la vivacité du propos de Gaston Kelman touchent. Et peuvent ouvrir des chemins à la réflexion sur le sens de la vie, avec Dieu, « la plus belle invention de l’homme ».Gaston Kelman, Les Blancs m'ont refilé un Dieu moribond, aux éditions Declee de Brouwer, 0ctobre 2007, 151 pages.