La Charte olympique définit l’olympisme comme reposant sur « le respect des principes éthiques fondamentaux universels », rappelle l’ACAT dans une brochure éditée pour la campagne. Or la peine de mort en Chine est appliquée actuellement pour 68 délits, parmi lesquels des infractions ne relevant pas de la criminalité violente, tels que délits économiques ou jeux de hasard illégaux. Elle est un secret d’Etat : les données publiques recensent au moins 2790 condamnations à mort et au moins 1010 exécutions en 2006. Certaines sources locales estiment qu’il y a en réalité entre 7500 et 8000 tués, que le recours à la torture pour extorquer des aveux est fréquent, de même que les erreurs judiciaires à la suite de procès expéditifs. Ces exécutions donnent lieu à un trafic d’organe systématique et relèguent dans des foyers les milliers d’enfants de personnes exécutées ou condamnées à mort. Récemment, le gouvernement chinois a engagé une réforme judiciaire importante comprenant la révision de toutes les condamnations à mort par la Cour populaire suprême. Cette mesure pourrait à terme réduire l’application de la peine capitale dans ce pays. Les autorités chinoises semblent également vouloir envisager la ratification du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, signé en 1998, qui met des limites clairs à l’application de la peine de mort. Les membres de l’ACAT, les Eglises et les communautés sont appelés à signer la pétition internationale adressée au président de la République populaire de Chine Hu Jintao pour demander un moratoire immédiat sur les exécutions, la transparence sur la pratique de la peine de mort en Chine avec, pour but, son abolition. Les personnes intéressées peuvent commander du matériel de campagne à l’adresse www.acat.ch, tél. 031.312.20.44.