Les chrétiens de Hong Kong dénoncent la répression chinoise au Tibet
26 mars 2008
Les chrétiens de Hong Kong ont exhorté le gouvernement chinois de Pékin à cesser la répression des manifestations pacifiques au Tibet et à entamer un dialogue avec le peuple tibétain
Le 19 mars, la Commission justice et paix de l'Eglise catholique romaine a protesté au Bureau de liaison du gouvernement chinois à Hong Kong, plaidant en faveur d'un arrêt de la répression des manifestations pacifiques et appelant à un dialogue avec les Tibétains. Le même jour, à Séoul, l'Eglise presbytérienne de la République de Corée a demandé au gouvernement chinois de "respecter le droit du peuple tibétain à déterminer lui-même sa destinée."Le secrétaire général de l'Eglise coréenne, le pasteur Yoon Kil-Soo, a déclaré que son Eglise exhortait également les Chinois et les Tibétains "à entamer immédiatement un dialogue afin de parvenir à la paix, et à rechercher des solutions politiques, économiques et culturelles mutuellement bénéfiques pour les peuples chinois et tibétain. Le pasteur protestant Kwok Nai-Wang a déclaré pour sa part: "Le gouvernement de Pékin offre des avantages économiques aux Tibétains, tout en étant implacables dans la sphère politique", a déclaré le pasteur Kwok. "Pékin devrait savoir que 'l'homme ne vit pas de pain seulement'. Le peuple tibétain n'est pas satisfait de la terrible domination qu'ils subissent." "Aucun des communiqués n'a fait mention du Dalaï Lama, plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain et lauréat du prix Nobel de la paix en 1989, en exil depuis 1959. Le chef du parti communiste tibétain, Zhang Qingli, a déclaré, selon Associated Press : "Le Dalaï est un loup en habit de moine, un diable à visage humain mais au coeur d'animal." Il a ajouté : "Nous menons actuellement une bataille féroce contre la clique du Dalaï Lama, un combat à mort entre nous et l'ennemi." Le Dalaï Lama a fui le Tibet lors du soulèvement de 1959 contre l'occupation chinoise, demandant à ses fidèles de ne pas avoir recours à la violence. Il a déclaré qu'il démissionnerait de sa position de chef du gouvernement tibétain en exil si les manifestations dégénéraient. Le Dalaï Lama affirme vouloir l'autonomie du Tibet, mais pas l'indépendance.