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La disparition des réformés : réalité ou fiction sociologique?

Photo de Stefan Kunze sur Unsplash / Photo de Stefan Kunze sur Unsplash
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Photo de Stefan Kunze sur Unsplash
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La disparition des réformés : réalité ou fiction sociologique?

30 mai 2023

En cette période flamboyante de Pentecôte, notre très satirique rédaction souhaite, en toute bienveillance chrétienne et selon l’exemple de Gilles Bourquin, prendre position sur une théorie qui ne cesse de faire des adeptes dans nos Eglises : les réformé·es sont en recul, nos églises se vident!

Nous ne savons pas si cette façon de poser le problème se veut constat ou simple interpellation pour inviter le peuple de Dieu·e·x à retrouver le chemin de Sa maison. Cette thèse nécessite pour nous d'être discutée.

Lors de l’avènement de l’Islam ainsi que lors des différents conflits au Proche-Orient, le christianisme a été menacé de disparition, voyant le nombre de croyant·es·x reculer de manière significative.

Or en Europe, ni l’Islam, ni les conflits armés ne menacent vraiment nos Eglises. Il s’agit donc de définir plus précisément le « recul » et les « églises vides ».

Le livre de référence L’avenir des Réformés (2011, Labor et Fides) se montre optimiste dans son quatrième de couverture « Cette évolution suscite d’ores et déjà des réactions positives au sein des Eglises cantonales de Suisse avec, pour certaines, l’élaboration de nouvelles politiques de communication, de gouvernance et d’identification méthodique des demandes spirituelles de la population. »

Il faut se demander dès lors à qui profite cette thèse du « recul ». N’est-elle pas le projet d’une petite fraction de fâcheux factieux voulant nier l'évidente suprématie de l’Eglise réformée dans notre beau pays?

Nous nous interrogeons: quand et comment joue-t-on avec le feu? En faisant comme si nos églises allaient continuer à être remplie ou en fabriquant du stress avec ce qui reste une « fiction sociologique intéressante » à discuter?

Pour terminer, nous faisons ici valoir le précieux ouvrage de Karl Oswald Petit Manuel de Résistance au Changement (Presses Paroissiales Universitaires, 2020) dont nous citons le quatrième de couverture: « Alors que l’on pensait les églises réformées à la peine depuis plus de 50 ans, le maintien de leurs activités traditionnelles témoigne de leur résilience. Face à cet étonnant constat, cet opuscule démontre une puissante mécanique à l’oeuvre qui sauve nos églises de la disparition. »

Grand·es·x théologien·nes·x et piliers d’Eglise, alors que tant de paroisses ont organisé de belles cérémonies de confirmation dont elles s’enorgueillissent (avec modestie, évidemment) sur Facebook, nous ne pouvons qu'être plein d’espoir : nous ne sommes pas en voie d’extinction ! En effet, nous, réformé·es, sommes parfaitement capables de rassembler des foules, émues et émerveillées, de voir…des jeunes parler de Dieu·e ! Il est même possible de se donner rendez-vous à Noël pour voir, cette fois-ci, les plus petit·es. Vraiment, l’Esprit souffle fort (au moins deux fois par an !)