Les FPS n’accepteront le relèvement de l’âge de la retraite pour les femmes de 64 à 65 ans que si les 620 millions de francs économisés à cette occasion sont investis dans le but de faire bénéficier d’une retraite anticipée les travailleurs ayant des bas salaires, une réalité touchant en majorité des femmes. Selon le projet de la Commission, les travailleuses à bas salaires doivent accepter la pleine diminution des rentes si elles optent pour une retraite anticipée. Les FPS admettent que, si l’on veut assurer l’égalité, il est juste que les deux sexes prennent leur retraite à 65 ans. Elles rappellent toutefois que les femmes gagnent toujours en moyenne un cinquième de moins que les hommes et qu’elles fournissent toujours la majorité du travail domestique et éducatif non rémunéré. Travaillant souvent à temps partiel ou dans des conditions précaires (sur appel), elles sont nombreuses à ne disposer d’un deuxième ou troisième pilier réduit, voire inexistant. C’est pourquoi une compensation sociale permettant une vraie flexibilisation de l’âge de la retraite permettrait d’atténuer ces inégalités. Les FPS rappellent que lors de la dernière votation sur l’AVS en 2004, un relèvement de l’âge de la retraite sans compensation sociale lors d’une retraite flexible n’a eu aucune chance, puisque la révision a été rejetée avec 68% de non. Les Femmes Protestantes en Suisse demandent au Conseil national de rejeter pareillement, les 17 et 18 mars, la proposition de la Commission pour la 11ème révision de l’AVS.