L’Eglise réformée bernoise, les anabaptistes et les mennonites scellent leur réconciliation par une « déclaration conjointe »
18 février 2008
Aucune autre région de Suisse ne compte autant de communautés anabaptistes que le territoire des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure
La signature, hier à Berne, d’une « déclaration conjointe » marque la volonté de réconciliation entre l’Eglise réformée et les anabaptistes, persécutés jusqu’au début du XIXe siècle.Près de 2500 anabaptistes et mennonites vivent en Suisse au sein de 14 Eglises et communautés, dont 10 sur le territoire des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure. Il s’agit de la plus ancienne Eglise libre du pays, apparue au XVIe siècle comme une manifestation radicale de la Réforme et sitôt persécutée : à cette époque, des anabaptistes avaient été noyés par les premiers Réformateurs en raison de leurs convictions (refus du baptême des enfants notamment). La déclaration signée ce 18 février à Berne résulte du rapprochement opéré pendant deux ans, à l’occasion d’une série d’entretiens dans le cadre de l’Année anabaptiste 07. Après la période de la confrontation, puis de la cohabitation tacite, elle marque le début d’un engagement commun.
Cette déclaration relève d’emblée les nombreuses convergences entre communautés évangéliques mennonites et Eglises réformées. Tant les communautés anabaptistes que l’Eglise réformée se reconnaissent dans les principes théologiques de la Réforme, qui donnent la priorité à l’Ecriture, au Christ, à la Grâce et à la Foi seuls. De même, les communautés évangéliques néobaptistes, qui se sont constituées dans le sillage du Mouvement du Réveil, au début du XIXe siècle, ont grandi sur un terrain réformé. Elles comptent aujourd’hui quelque 2300 membres répartis dans 20 Eglises, dont 4 se trouvent dans le canton de Berne. « Dans le contexte d’une société toujours plus individualiste, sécularisée et multiculturelle, ce qui nous unit doit prendre le pas sur nos divergences », déclare le texte signé hier. « Nous appelons les réformés et les anabaptistes à parler en bien les uns des autres, à souhaiter le bien de l’autre et à se témoigner une confiance réciproque » dans le but de comprendre la position de chacun et de s’en enrichir.
Connaître leur histoire permet aux réformés et aux anabaptistes de ne pas répéter les erreurs commises, tout en comprenant leurs différences : « Eglise nationale majoritaire d’un côté, petites communautés de diaspora indépendantes de l’Etat de l’autre, nous aspirons tous à la paix, à la justice sociale et à la sauvegarde de la création », a résumé Pia Grossholz, vice-présidente du Conseil synodal bernois. La prochaine action commune des Eglises réformées et communautés anabaptistes sera d’organiser une marche de Pâques le 24 mars prochain, sur le thème « la justice crée la sécurité ». Les signataires appellent d’ailleurs de leurs vœux « des occasions de rencontre, d’hospitalité réciproque et de collaboration entre les paroisses et les communautés anabaptistes, que ce soit dans le cadre de cultes conjoints, de projets ou d’actions diaconales ».
Cette déclaration relève d’emblée les nombreuses convergences entre communautés évangéliques mennonites et Eglises réformées. Tant les communautés anabaptistes que l’Eglise réformée se reconnaissent dans les principes théologiques de la Réforme, qui donnent la priorité à l’Ecriture, au Christ, à la Grâce et à la Foi seuls. De même, les communautés évangéliques néobaptistes, qui se sont constituées dans le sillage du Mouvement du Réveil, au début du XIXe siècle, ont grandi sur un terrain réformé. Elles comptent aujourd’hui quelque 2300 membres répartis dans 20 Eglises, dont 4 se trouvent dans le canton de Berne. « Dans le contexte d’une société toujours plus individualiste, sécularisée et multiculturelle, ce qui nous unit doit prendre le pas sur nos divergences », déclare le texte signé hier. « Nous appelons les réformés et les anabaptistes à parler en bien les uns des autres, à souhaiter le bien de l’autre et à se témoigner une confiance réciproque » dans le but de comprendre la position de chacun et de s’en enrichir.
Connaître leur histoire permet aux réformés et aux anabaptistes de ne pas répéter les erreurs commises, tout en comprenant leurs différences : « Eglise nationale majoritaire d’un côté, petites communautés de diaspora indépendantes de l’Etat de l’autre, nous aspirons tous à la paix, à la justice sociale et à la sauvegarde de la création », a résumé Pia Grossholz, vice-présidente du Conseil synodal bernois. La prochaine action commune des Eglises réformées et communautés anabaptistes sera d’organiser une marche de Pâques le 24 mars prochain, sur le thème « la justice crée la sécurité ». Les signataires appellent d’ailleurs de leurs vœux « des occasions de rencontre, d’hospitalité réciproque et de collaboration entre les paroisses et les communautés anabaptistes, que ce soit dans le cadre de cultes conjoints, de projets ou d’actions diaconales ».