La consommation d’alcool trouve sa place dans un cadre rituel

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La consommation d’alcool trouve sa place dans un cadre rituel

Rituels
Les traditions qui entourent la consommation d’alcool sont un garde-fou nécessaire

« Classiquement, à l’aube de l’humanité, les substances psychoactives sont maîtrisées par le chaman. Il y a alors un cadre rituel très strict pour modifier la conscience », explique le professeur Jacques Besson, ancien chef du Service de psychiatrie communautaire du CHUV qui a consacré une large partie de ses recherches au domaine de l’addictologie. Jusqu’au XIXe siècle et l’industrialisation, l’accès à l’alcool notamment était moins facile et surtout faisait l’objet d’un cadre rituel strict.

Aujourd’hui, ces rituels se sont « dispersés » et l’alcool n’a jamais été aussi accessible. L’auteur de « Addiction et spiritualité, Spiritus contra spiritum » (éditions Érès 2018) constate une apparition de rituels servant à « boire pour boire. On a quitté les rituels de civilisation pour passer à des rituels de défonce. Donc on n’est plus dans une ritualité constructive, mais dans une sorte de ritualité de défoulement et de destruction. »

Il voit par contre dans la Fête des vignerons « la fête du rituel noble, de la convivialité, de la solidarité avec les vignerons et de la tradition. Son côté dionysiaque, s’il est cantonné à une période temporelle très limitée, est un modeste prix à payer pour une fête bien réussie. »

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